Quatre stage de danse à Bruxelles, pour un voyage sensible
Quatre week-ends, quatre escales pour plonger dans la danse : Mouvance vous invite de novembre à mai à une suite de stages qui marient technique, sensibilité et découverte. Du Skinner Releasing Technique au Life Art Process, jusqu’à l’Approche Anam Cara, ces propositions forment un itinéraire initiatique aux pratiques somatiques.
Les pratiques somatiques : l’écoute d’un corps qui sait
Pour présenter ce cycle, nous avons rencontré les animatrices qui guideront ces stages : Ana Stegnar, Catherine Lemaître et Nathalie Louette.
“Soma, ça veut dire le corps vécu, le corps sensible. Ce qu’on ressent subjectivement. On prend la personne dans sa globalité et pas juste sa physicalité”, dit Ana. Cette phrase résume l’essentiel : les pratiques somatiques replacent l’expérience subjective (sensations, images, émotions) au cœur du mouvement. Nathalie complète : “Nos corps sont continuellement en mouvement, même immobiles… Soit on l'ignore, soit on l'écoute et l’on se met en mouvement.”
Catherine précise la transformation qui opère : “Au départ c’est un effort, mais petit à petit on entre dans une finesse d’écoute, plusieurs niveaux : corporel, imaginaire, sensible… On se découvre être global.” Autrement dit : il ne s’agit pas seulement d’apprendre des pas, mais d’apprendre à habiter un corps qui pense, qui ressent et qui crée.
Quatre étapes qui se répondent
Le parcours se déploie comme une progression claire. Chaque week-end a son identité, et ensemble ils composent un premier voyage au coeur de la danse somatique :
- Skinner Releasing Technique I le 29 & 30 novembre 2025. Une porte d’entrée douce : relâcher les tensions par des images poétiques et retrouver fluidité et clarté.
- Skinner Releasing Technique II le 31 janvier & 1er février 2026. Un approfondissement réservé à celles et ceux qui auront goûté au premier stage.
- Life Art Process le 21 & 22 mars 2026. Une traversée transdisciplinaire : danse, dessin, écriture, improvisation — l’expérience de vie devient matière artistique.
- Approche Anam Cara le 16 & 17 mai 2026. Une pédagogie multimodale et immersive : improvisation et composition collective.
“On apprend à danser par la pratique de la danse”, dit Ana et cette phrase résume la logique de ce voyage : on y va, on revient, on intègre, on s’ouvre à une nouvelle étape. Catherine ajoute : “C’est un itinéraire qui se fait par étapes. On fait un module, on digère, puis on revient transformé·e.” Le choix d’enchaîner les weekends n’est donc pas anecdotique ; il trace une progression pour installer des transformations durables.
Les voix derrière la pédagogie
Les contenus de ces approches somatiques prennent sens à travers les trajectoires des animatrices.
Nathalie raconte un point d’inflexion : “Les médecins m’ont dit : vous ne danserez plus. J’ai répondu intérieurement : non.” De la méthode Alexander à la naturopathie, son chemin aboutit à l'approche Anam Cara. Pour elle, enseigner, c’est transmettre une écoute du vivant : “L’Approche Anam Cara a relié toutes ces dimensions. Elle m’a appris à écouter plutôt qu’à forcer.”
Catherine, venue d’un parcours classique, raconte sa rencontre avec l’improvisation comme une révélation qui l’a ramenée à la danse autrement : « J’étais très embrouillée dans ma tête et surprise. Je reviens à la danse par le contact improvisation… » Son travail croise danse et arts plastiques, et le Life Art Process est devenu pour elle un outil pour faire dialoguer l’art et la vie.
Ana, quant à elle, évoque la stupeur face à une pédagogie qui invitait à s’allonger et à « ne rien faire » pour découvrir, paradoxalement, des transformations spectaculaires. « On nous invite à nous allonger… Je me suis endormie. Et pourtant, j’ai senti des transformations spectaculaires dans mon corps. »
Ces récits témoignent d’une même surprise, d’une même conviction : le pouvoir transformateur des ces approches tant dans leurs pratiques artistiques que dans leur vie quotidienne.
Ce que vous pouvez attendre
Les effets sont concrets et multiformes :
- Physique : relâchement des tensions, fluidité, affinement de la perception du mouvement.
- Émotionnel : accès à des sensations enfouies, capacité à laisser passer ce qui surgit.
- Artistique : nouvelles sources d’inspiration, inventions de mouvements et dessins inédits
- Relationnel : confiance renforcée par le travail en groupe, émergence d’une danse partagée.
Catherine parle d’un “ressort entre le physique, le mental et l’émotionnel”, Nathalie évoque “ des états de transe, une joie de se sentir vivant·e” et Ana résume en une formule “Ça te change le cerveau.” Ensemble, ces impressions dessinent un “avant/après” : on vient avec des habitudes, on repart avec des outils pour les transformer.
Embarquez pour une saison incarnée
Ces quatre week-ends sont une traversée où la technique s’allie à l’écoute, où l’imaginaire nourrit le geste et où la pratique collective révèle des ressources insoupçonnées. “On voyage, on incarne et on revient avec quelque chose”, dit Catherine. “Ce qui naît de ces pratiques, c’est une joie profonde : celle de se sentir vivant·e”, conclut Nathalie.
Que vous soyez curieux·se, amateur·ice ou professionnel·e, venez goûter à l’un des stages ou engagez vous dans la série complète pour un véritable parcours de transformation.